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Bourse French Tech, interview avec le 1er bénéficiaire en PACA

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Interview avec Charles Laurencin, gérant de l'entreprise You Art Lucky et premier bénéficiaire de la Bourse French Tech en région PACA.
 

Bonjour Monsieur Laurencin, félicitations pour avoir obtenu la bourse French Tech. Vous êtes le 1er entrepreneur de la région PACA à avoir perçu cette aide financière.

Merci. 

 

You Art Lucky (YAL) est une entreprise varoise active dans le domaine de l’e-commerce et de la personnalisation d’accessoires mobiles. Est-ce que vous pourriez nous décrire l’activité de votre entreprise ?

You Art Lucky a pour objectif de mettre en relation des créateurs, des entreprises ou des particuliers au cœur d’une plateforme numérique qui permet de personnaliser des accessoires mobiles. Nous avons quatre grandes activités : d’abord, nous avons développé des compétences dans la création personnalisée en donnant accès à des outils en ligne pour permettre à nos clients de mettre leurs images et photos sur leurs accessoires mobiles. Ensuite, pour les entreprises et les créatifs, nous leur donnons la possibilité d’éditer leurs créations dans des espaces dédiés qui présentent ensuite leur catalogue avec des solutions de vente en ligne. Ils ont donc la possibilité de les vendre, soit à des particuliers, soit à des entreprises qui souhaitent développer leur notoriété avec des artistes. En plus, nous avons une unité de production qui nous permet de mettre directement les créations sur les produits. Et finalement, on distribue : en physique dans les magasins et directement en ligne.

La bourse French Tech est attribuée aux start-ups qui « présentent des innovations porteuses de valeur économique ». Qu’est-ce qui caractérise l’innovation au sein de You Art Lucky ?

YAL vise à développer une solution pour permettre de mieux comprendre l’intention d’achat du client en créant un algorithme qui analysera les centres d’intérêt du client. Elle permettra aussi d’analyser les mises en relation entre l’entreprise, le particulier ou le créatif, c’est-à-dire de comprendre leurs écosystèmes d’échanges.  Une fois que nous avons recensé ces éléments dans une base de données, l’objectif est de les analyser pour définir la meilleure recommandation produit possible. Par exemple, en matière de choix de visuels pour la personnalisation d’un accessoire de téléphone. Voilà ce que nous avons mis en avant, c’est l’innovation dans l’usage et dans l’application de la gestion de bases de données de la connaissance client.

Est-ce que vous pouvez nous décrire votre parcours professionnel ?

Mon parcours professionnel est axé sur le numérique. J’ai travaillé pendant plusieurs années dans des agences interactives où j’ai conseillé les grandes marques dès le début des années 2000 en aidant l’intégration des grands groupes dans des stratégies internet. Ensuite, j’ai passé plusieurs années dans le domaine des réseaux sociaux, notamment dans la direction de Skyblog, une grande plateforme de blogs et le premier réseau social émergent européen. Mon travail était d’évangéliser ce réseau social au cœur des grandes marques et de les accompagner stratégiquement. Et puis, j’ai travaillé pendant plusieurs années dans un grand secteur en lien avec le numérique sur deux axes : d’un côté, tout ce qui est marketing à la performance sur internet et de l’autre côté, une analyse du comportement des achats clients. J’ai donc travaillé principalement pour les grands e-commerçants européens.

Pouvez-vous décrire le réseau de soutien que vous avez mobilisé notamment dans le Var ?

J’ai eu l’occasion d’être soutenu par des acteurs différents. Pour un entrepreneur qui souhaite développer son activité dans l’innovation, le premier à intervenir, c’est TVT Innovation. Cette association située à Toulon  met à disposition des locaux professionnels à des conditions préférentielles. Elle m’accompagne également dans le développement de mon entreprise innovante, avec le suivi assuré par des chargés d’affaires et un parcours d’accompagnement dédié aux industries créatives, le « Cre@tive Accelerator » proposé dans le cadre du projet européen Cluster2020. Ensuite, il y a le Réseau Entreprendre Var qui octroie des prêts d’honneur et accompagne le développement de projets avec l’aide de chefs d’entreprise. Je bénéficie donc d’un suivi pendant trois ans réalisé par un entrepreneur de la région, actif dans un secteur qui est en rapport avec à mes activités. En plus, il y a la structure Var Initiative qui finance des projets d’entreprises avec un système de prêt d’honneur. Au niveau French Tech, je suis soutenu par la BPI. Voilà les grands acteurs qui peuvent soutenir les activités en démarrage et les projets innovants dans le Var.

A votre avis, quels sont les principaux challenges pour les jeunes entreprises créatives d’aujourd’hui ?

Le véritable challenge aujourd’hui pour une société, c’est d’être capable de se différencier par rapport à ce qui existe déjà. Pour les entreprises innovantes, c’est aussi de comprendre la technologie. C’est un premier élément important quand on veut se lancer. La technologie et l’innovation évoluent très vite et c’est pourquoi il faut toujours être à la page et surtout ne pas rester sur un business model qui n’aboutit pas vis-à-vis du consommateur ou du client. Il faut être agile. Ensuite, il est important de ne pas se mettre de limites dans la vision qu’on peut se donner du produit ou services, être réactif et savoir suivre les tendances.

Pouvez-vous nous donner des informations sur votre actualité ou sur vos projets à venir?

Aujourd’hui l’entreprise est focalisée sur un développement stratégique vers les points de vente. Nous avons signé des contrats de vente avec un réseau de 25 magasins indépendants, mais aussi avec la grande distribution. L’idée est de faire une liaison entre notre activité digitale, c’est-à-dire de développer les catalogues en ligne avec nos créatifs et d’essayer d’offrir au consommateur final un produit le plus tendance possible. Nous allons donc essayer de lier ces deux univers de façon très interactive, mais aussi d’amener une plus grande personnalisation du produit avec l’aide du numérique. Donc dans notre actualité, on peut citer le lancement d’un nouveau site internet au mois d’octobre. Et ensuite, nous développerons la conceptualisation et le prototypage de produits pour des clients qui souhaitent avoir un produit sur mesure. C’est-à-dire qu’on va aller plus loin que la réalisation d’une simple application d’images dans le téléphone, mais bien vers le développement d’accessoires et de services sur mesure pour le client. Du prototype jusqu’à la création en intégrant la distribution.

Monsieur Laurencin, nous vous remercions pour cette interview et vous souhaitons une bonne continuation.
 
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Le dynamisme toulonnais se réaffirme avec la deuxième entreprise de la région qui a obtenu la Bourse French Tech : Kinoulink. Cette start-up conçoit la KinouTV (un boitier TV connecté à internet) qui permet via le canal HDMI de la télévision de générer un diaporama de photos/vidéos sur l'écran de télévision. Ce diaporama est piloté, actualisé et commenté à distance par l'entourage du bénéficiaire depuis une plateforme web de service associant partage de photos/vidéos ; application mobile Kinoukam sur iPhone & Android ;  applications sur les réseaux sociaux pour agréger du contenu depuis Facebook, Picasa & DropBox. Cet objet connecté au Cloud de Kinoulink, a pour but de lutter contre la fracture numérique qui frappe aujourd'hui les réfractaires numériques (personnes âgées, anti-Facebook, etc.) en leurs permettant de profiter des médias familiaux sur la télévision en 1 clic.
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La Bourse French Tech

La bourse French Tech, lancée le 24 mars 2014, représente une des mesures du plan gouvernemental "Une nouvelle donne pour l'innovation". Ce dispositif, financé dans le cadre d'un partenariat entre la banque publique d’investissement Bpifrance et l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI), vise à soutenir les entrepreneurs porteurs d'un projet fondé sur une innovation non technologique (usages, procédés, services).Concrètement, peuvent être candidats à cette bourse une entreprise créée il y a moins d'un an dans tout secteur d'activité ou un entrepreneur individuel bénéficiant des structures dédiées à l'accompagnement de projets innovants.

Les principaux objectifs :

  • favoriser la prise de risque
  • favoriser la maturation des projets de création d'entreprises innovantes
  • permettre aux entreprises nouvelles d'entrer sur le marché

Les domaines soutenus :

  • business model, prospective d'usages, ergonomie-interface, design de services, tests, support technique, juridique, organisation interne de l'entreprise, partenariats
  • innovation d'usage, de modèle économique, de commercialisation, innovation organisationnelle, de design

Le montant :

Le système de bourses constitue un montant total de 10 millions d'euros par an. Le montant individuel maximum est de 30.000 euros et prend la forme d’une subvention.

 
 
Contact : www.bpifrance.fr